Kiffe kiffe hier ?  Faïza Guène

En 2004, « Kiffe kiffe demain » propulsait la jeune Faïza Guène sur le devant de la scène littéraire. Vingt ans plus tard, elle ressuscite pour notre plus grand plaisir le personnage de Doria qui, comme elle, est aujourd’hui une femme à l’entrée de la quarantaine. Ce nouvel opus décrypte le monde des années 2020 à travers les yeux de sa narratrice, toujours armée de son ironie décapante (et ô combien délicieuse !) et passe au crible des thèmes comme le couple, la maternité, le racisme ou encore la gentrification du 93. D’une grande lucidité, éminemment politique et évidemment, drôle à se pâmer !  Source : SLB

Le Barman du Ritz, Philippe Collin

Ce premier roman offre une immersion documentée au sein de l’hôtel Ritz durant l’Occupation. Officiers de la Wehrmacht, hommes de la Gestapo, célébrités, collabos et résistants s’y croisent, s’y côtoient, s’y aiment et s’y trahissent, sous le regard attentif de Frank Meier, « le plus grand barman du monde » : un Juif autrichien…  Source : SLB

La Fabrique du prince charmant, Ovidie et Sophie Marie Larrouy

Jean-Michel Déconstruit pense avoir bien compris les femmes d’aujourd’hui. Pourtant, il a beau faire beaucoup d’efforts pour expliquer à celles qu’il « target pour un bail court, avec si possible une dette sexuelle à la clé », au combien il a bien compris le féminisme, néanmoins sa masculinité fragile est blessée à chaque refus… Un roman-photo hilarant aux images surannées, doublées d’un discours actuel : l’absurdité créée par le choc entre les propos tenus par les personnages et les illustrations telles un « Nous deux » des années 1960 est absolument délicieuse !  Source : SLB

 Le comte de Monte-Cristo, Crystal S. Chan et Nockman Poon (manga)

Emprisonné à tort pendant 14 ans dans un cachot du château d’If, Edmond Dantès revient se venger de ceux qui l’ont trahi sous les traits du mystérieux comte de Monte-Cristo. Ce manga adapte brillamment le livre culte d’Alexandre Dumas. L’essence du roman est tout à fait respectée, malgré les coupures obligatoires dans le texte d’origine, le récit ne manque pas de clarté bien que son intrigue soit complexe et foisonnante. C’est donc une excellente approche pour découvrir l’histoire auprès d’un jeune public. Très réussi ! Dès 11 ans.  Source : SLB

Les petites sorcières : Tildir la catastrophe, Anne-Fleur Multon et Violette Grabski

Tildir vient d’une grande lignée de sorcières très talentueuses. Le jour de ses 10 ans, elle doit quitter sa maison pendant 1 an pour son apprentissage.
Mais comment faire alors qu’elle n’a toujours pas découvert son pouvoir ? Son truc à elle c’est le bricolage, pas la magie ! Armée de son couteau suisse et accompagnée par sa rate Jupitère, elle part pour sa première grande aventure. Un texte drôle et charmant à la mise en page attrayante et aux illustrations colorées. On s’attache immédiatement à cette petite fille très dégourdie et à la galerie de personnages qui l’entoure. Chouette lecture ! Dès 7 ans.  Source : SLB

Jacaranda, Gaël Faye

Ce roman émouvant explore les traumatismes cachés derrière le jacaranda, symbole cher à Stella. L’histoire, s’étend sur quatre générations et examine l’impact du génocide tutsi au Rwanda. Stella, 12 ans, découvre l’histoire de son pays à travers les récits de son aïeule Rosalie. Son ami Milan cherche à comprendre les mystères d’un Rwanda meurtri. Ensemble, ils honorent les disparus et cherchent la paix au bord du lac Kivu. L’auteur narre avec sensibilité le parcours d’une nation confrontée à son passé, aspirant à un avenir meilleur. Le jacaranda et ses fleurs mauves incarnent l’espoir et la résilience dans ce récit poignant.  Source : SLB

Jour de ressac, Maylis de Kerangal

La police a retrouvé le numéro de téléphone de la narratrice inscrit sur un ticket de cinéma se trouvant dans la poche de pantalon d’un inconnu retrouvé mort sur la plage du Havre. L’héroïne se rend dans sa ville natale et ne reconnaît pas le cadavre. En revanche, elle se souvient de son adolescence dans cette ville et de son premier amour, Craven, celui qui l’abandonna sans un mot en septembre après un été lumineux. D’un souvenir à l’autre, le puzzle de l’enquête semble impossible à reconstituer. Déjouant les attentes du lecteur, M. de Kerangal capte son attention pour l’entraîner dans les méandres d’un traumatisme intime. Ensorcelant !  Source : SLB