L’Appel des drailles, Christian Laborie
Au début du XXe siècle, sur le causse des Cévennes. Chaque année, Antoine Chabrol, métayer protestant de l’ambitieux châtelain Auguste Donnadieu, collecte et mène les ovins sur les drailles jusqu’aux terres d’estive où il reste cinq mois avec le troupeau. Il aime la liberté que lui donne la transhumance, mais les manigances des gros éleveurs pour s’assurer du monopole fragilisent sa situation. Et il doit laisser à Quérac sa femme, Adeline, et leurs quatre enfants, sous l’autorité du maître et d’un régisseur pervers… Entre amours, secrets et traditions, ce roman ancré dans le terroir cévenol explique bien le rude travail des bergers. Source : SLB
Le Murmure, Christian Bobin
« Les poètes meurent au combat même quand ils meurent dans un lit. Ils livrent bataille toute leur vie. » Hanté depuis toujours par la mort, dès ses premiers écrits, Christian Bobin paria pour le salut par la poésie, plaçant sa vie « sous une pluie de lettres noires et blanches ». Même le dernier instant du poète — qui meurt juste après avoir achevé son dernier livre — y était vu de façon prémonitoire : « la bouteille d’encre noire renversée dans le fond de l’âme ». Commencé chez lui, au Creusot, en juillet 2022, poursuivi sur son lit d’hôpital durant les deux mois précédant sa mort, le 23 novembre 2022, Le murmure appartient à ces œuvres extrêmes écrites dans des conditions extrêmes.
Dans ce livre ultime, le plus humain des poètes se révèle être aussi le plus héroïque. À l’hôpital, celui dont le rire explosif sonnait comme un défi réalise à la lettre cette parole de Rimbaud : « Je suis de la race qui chantait dans le supplice. » Le murmure est la trace d’une course entre l’amour et la mort. À la fin c’est l’amour qui gagne, faisant de ce chant un sommet d’humanité. Le destin qui s’achève sur une telle victoire ne s’arrête pas là. Il commence. Source : Babelio
Missak Manouchian : une vie héroïque, Didier Daeninckx, Mako et Denis Peschanski
Publié à l’occasion de l’entrée au Panthéon, le 21 février 2024, de Missak Manouchian, héros mort pour la France, ce roman graphique retrace son parcours. Du génocide turc de 1915 contre les Arméniens — auquel il survécut avec son frère — à son exécution et celle de ses 21 compagnons d’armes par les nazis au mont Valérien le 21 février 1944, le combat et l’engagement de cet apatride arrivé en France en 1924 est retracé fidèlement. Illustré de documents d’époque, un dossier complémentaire rappelle le rôle méconnu de tous les maquisards étrangers et leur rend hommage. Une page d’histoire mise en bande dessinée accessible à tous et à mettre entre toutes les mains par devoir de mémoire. Source : SLB
Mortelle Adèle. Tome 2 : L’enfer, c’est les autres, Mr Tan, Miss Prickly
Adèle n’aime personne ! Et voici ceux qu’elle traumatise au quotidien… Ajax : son bébé lion, Adèle ne comprend pas pourquoi tout le monde pense que c’est un chaton… Magnus : son ami imaginaire. Geoffroy : qui voudrait être son amoureux et qu’elle torture avec assiduité… Jade et Miranda : deux filles désespérément filles, soldates débiles de la mode. Ses parents : témoins désespérés de ses frasques quotidiennes. Et ses activités préférées : faire des expériences scientifiques sur son chat, lui transplanter un nouveau cerveau, le transformer en charaignée ou en mouche Tsé Tsé… ; briser le coeur de Geoffroy ; s’occuper de ses parents qui, sans elle, passeraient leur temps à manger des légumes et à travailler. Source : Babelio